Rien de tel qu’un petit séjour dans la capitale italienne pour vivre l’art à travers les siècles. Renaissance,  baroque ou contemporain, l’art est à chaque coin de rue . Chaque église ou piazza, chaque fontaine ou monument  nous fait plonger dans l’histoire de l’art. 

ROME, accueillante

Egon Schiele – 1914

Dès notre arrivée dans la chambre d’hôtel, nous voilà nez à nez avec un dessin d‘Egon Schiele sur le mur au dessus du lit. Dans les couloirs des Botero nous indiquent le chemin, des toiles d’artistes connus ou inconnus, des croutes et des chefs d’oeuvres partout sur les murs, on est à Rome. Oui, oui c’est certain, l’art est présent partout. Alors, j’ai décidé ne pas faire l’éloge de cette belle ville et vous montrer plutôt les petites choses qui passent inaperçues, les détails, les délires d’artistes  ou même les horreurs mais, toujours artistiques bien sur!!!

Les musées romains

On ne peut pas venir à Rome sans passer par les musées du Vatican, la Galerie Borghese ou la villa Medici  et l’émerveillement est instantané lorsque l’on découvre plafonds, fresques , sculptures et architecture, je vous invite à aller voir la galerie de photos pour le petit aperçu, si vous en avez envie. Ensuite il suffit de flâner à travers la ville,  entrer dans les églises, s’asseoir près d’une fontaine… ou admirer le panorama depuis une des collines qui dominent la cité romaine.

La galerie Borghese

Dans la galerie Borghese,  j’ai  été surprise par la quantité de sculptures de Bernini dit le Bernin et sa manière de modeler le marbre  (voir œuvres). Mais j’ai choisi de vous montrer la toute première œuvre de l’artiste, sculptée  à l’âge de 11ans (un vrai génie ce Bernini ! ) . C’est un peu comme le modelage ou le collier de perles que votre gamin a fait à l’école  pour la fête des mères… et bien Le petit Bernin, lui, il avait sculpté Jupiter et la chèvre Amalthée , car en plus il était cultivé !

sculpture de Bernini faite à 11ans - jupiter allaité par une chevre

Jupiter et un jeune faune allégé par la chèvre Amalthée

Et puisque le talent de l’artiste n’est plus à démontrer voici 2 bustes du cardinal Scipione Borghese, quasiment identiques, en fait , un des 2 est raté et Le Bernin a du refaire le buste  pour satisfaire le commanditaire.  Je n’ai pas l’intention de dénoncer un travail mal fait, mais plutôt de prouver son talent,  puisqu’il a refait le travail, la deuxième fois en 6 jours, parait-il. Et tout cela juste pour une petite veine plus foncée dans le marbre .

La villa Médici

A la villa Médici, en visitant le jardin, j’ai appris qu’il n’y avait que 2 sculptures originales, toutes les autres sont des moulages . La première est la statue de la déesse Roma, mais  la plus étonnante et quand même celle de Louis XVIII en tenue de sacre (bizarre puisque cela n’a jamais eu lieu)

La statue avait été commandée pour Napoléon mais ce dernier a été envoyé à l’île d’Elbe. Il a donc fallu adapter la statue et lui donner la tête du roi sans savoir vraiment à quoi il ressemblait. La statue a du être plus ou moins  abandonnée avant que Frédéric Mitterrand , lors de son poste de directeur à la villa le remette en scène dans la gypsothèque, au côté de toutes les copies et moulages. Plutôt étonnante cette histoire, non?

Le carré des Niobides est aussi surprenant, surtout par le fait que ce sont ici des copies en plâtre qui sont exposées et mises en scène dans le jardin. Ces moulages ont même été restaurés. Comme quoi , même une copie en plâtre peut avoir une valeur aux yeux de certaines personnes ( Malraux par exemple). Mais rien n’empêche  d’aller voir les originaux sculptés par Balthus à Florence.

moulages des statues de Balthus

Dans la Villa, au milieu des toutes les peintures, décors et plafonds peints, un tableau  a attiré mon attention. Et pour cause, ce n’est pas une peinture mais une mosaïque. J’ai eu l’occasion de voir combien les italiens sont les champions de cette technique, car toutes les scènes dans la basilique St Pierre sont en mosaïque – aucune peinture  :  tout est en « Pierre » .

 

Pause pour croquer …

Petits croquis au graphite et à l’aquarelle pour le plaisir…

 

Mes vaticaneries

Les différents musées du Vatican recèlent des trésors de toutes sortes. Mais,  j’ai essayé de dénicher, en parcourant les 3 ou 4 kms de galeries, quelques bizarreries ou plutôt,  de poser un regard différent sur les choses.

Dans la Pinacothèque, j’ai trouvé que :

  • le portrait du doge de Venise, peint par le Titien, était bien curieux ou peut-être est-ce son couvre-chef?
  • c’était  amusant  de voir ce petit ange jouant avec un satyre  dans ce lieu (mais aucun cartel ne donnait d’explications sur cette peinture)
  • une scène de beuverie chez les moines … quand on sait que le Vatican est  l’état qui détient la plus grosse consommation de vin par habitant, ce n’est  finalement pas surprenant.
  • les armoires qui jalonnent les galeries des musées toutes peintes avec un soin étonnant, chaque porte est un véritable tableau.
  • drôle d’idée que d’accrocher cette espèce de fer à cheval  sur des peintures aussi délicates  que sont les icônes, pour symboliser l’aura des saintes.
  • le buste de Pie XI par Adolfo Wildt était horrible, beurkk!
  • les outils pour l’ouverture et la fermeture de la Porte sainte étaient bien trop beaux pour pouvoir faire un travail de maçonnerie normal. Pas étonnant qu’ils soient obligés de recommencer  😉
  • certaines icônes russes avaient certainement étaient peintes par un ancêtre de Jerome Bosch ou de Martin Handford  (le papa d‘où est Charlie?). D’ailleurs regardez bien j’ai caché  Charlie sur une des photos, à vous de le trouver…

 

Pour finir

Tous les musées ont leur Judith , le Vatican conserve bien entendu, quelques représentations de cette scène biblique avec d’autres scènes sanglantes. Mais le visage de la Judith de Cristofano Allori est quand même le visage le plus paisible que l’on peut imaginer pour une tueuse.

le visage impassible de Judith après avoir coupé la tête d’Holopherne

J’ai envie de parler aussi d’un peintre que je ne connaissais pas, Peter Wenzel.  Une grande partie de son travail appartient à la pinacothèque du Vatican (11 toiles). Ce qui m’a étonnée c’est la précision et surtout  la connaissance qu’il avait des des animaux sauvages à cette époque. Dans son tableau « Adam et Eve au Jardin d’Eden » on peut dénombrer plus de 200 animaux.

 

Allez!  encore 2 petites choses à montrer : les superbes couleurs et la modernité de ces morceaux de fresques d’Ambrosi Melozzo (XVe) sauvés de la destruction.

et une vierge de Pompeo Batoni qui a les mêmes traits  que celle que l’on peut voir au Louvre et dont j’ai fait une copie il y a quelques temps.

 

Je n’ai pas choisi de vous présenter les choses les plus belles, ou les plus intéressantes que l’on peut voir à Rome, même si mes yeux ont profité de plein d’autres choses.  Mais si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire le récit de voyage ou regarder les photos  ici.

 

 


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