Une oeuvre, un regard, une émotion …

Gentilhommes

Je vous montre aujourd’hui ces 2 portraits ensemble, car  un sentiment identique s’en échappe, bien qu’ils aient été peints à des périodes bien différentes.  J’ai l’impression de percevoir  dans ces portraits une réelle admiration ou une profonde amitié, un sentiment particulier .

Ces œuvres sont loin d’être de simples commandes ou des portraits académiques, quelque chose les différencie : une attitude, un regard, une atmosphère. Cela donne un air plus sympathique à ces personnages pourtant austères.   Je vous ai déjà  parlé des sentiments qui entrent en compte lorsque l’on peint ou dessine quelqu’un que l’on connait particulièrement.   Le petit plus qui donne davantage de valeur et de réalisme au portrait  et je ressens ici une  réelle confiance ,  j’aime particulièrement l’atmosphère sereine qui émane de ces 2 peintures.

Dans les 2 portraits, il n’y a aucun décor, l’arrière plan monochrome oblige à un face à face. Les personnages sont de 3/4, le visage est placé sur l’axe médian, l’éclairage arrive en diagonale à l’arrière. Trois zones claires guident le regard : le visage, la chemise et les mains. Le regard est franc et profond et interpelle le spectateur. Le regard de Castiglione nous transperce, nous interroge … celui de Mr Bertin nous rassure. Nous entrons dans le tableau, notre présence est palpable, ces tableaux ont été peints pour nous , ces deux hommes nous sont présentés et n’ont pas été simplement « représentés ».
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La dame à la mimine

Copie ou Interprétation

Je viens de terminer cette peinture, faite, je dois l’avouer un peu à la légère. J’ai pris la liberté de changer quelques éléments du tableau de Léonard de Vinci.

J’avais appris un lisant le livre de Pascal Cotte, que certains restaurateurs s’étaient laissés aller à faire des repeints (malheureusement irréversibles), sur le portrait de la dame, particulièrement sur le fond et les cheveux  qui sont repris dans le voile.

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Une oeuvre, un regard, une émotion …

Grande touffe d’herbes de Dürer

Cette illustration m’a toujours fascinée, par son thème et par sa réalisation.

Quoi de plus simple, semble t-il, qu’une touffe d’herbes, le sujet est tellement anodin, le modèle est là, sous nos yeux, partout autour de nous … et pourtant essayez de dessiner de l’herbe. On ne sait par où commencer, ni comment composer et très vite on se perd dans les détails.  Pourtant, Dürer avait choisi les plantes, rien n’est dessiné au hasard.  Sur cette aquarelle, je reconnais 4 plantes différentes, mais les spécialistes en botanique ont dénombré 8 variétés*.  

Est-ce une étude ? ou est-ce une oeuvre autonome? je ne sais, toujours est-il que cette illustration très réaliste est superbe et reste très actuelle malgré ses plus de 500 ans. (suite…)

Une oeuvre, un regard, une émotion …

J’ai envie de vous présenter de temps en temps une peinture, un dessin, une sculpture … une oeuvre qui a attiré mon regard, fait naitre une émotion ou un questionnement. Ce ne sera pas spécialement une œuvre connue, ni un cours d’histoire de l’art, car vous trouverez tout cela sur internet ou dans les livres. Je vous la présente juste à ma façon, avec mes réflexions (ou pas)  comme un coup d’oeil rapide.

Le prêteur et sa femme de Quentin Metsys – 1514

Pourquoi cette peinture?

A chaque séance de copie au Louvre, je passe devant cette peinture et chaque fois mon regard s’arrête sur elle, parfois quelques secondes, parfois je prends plus de  temps. Au début, ce sont les deux personnages qui vous invitent, la qualité de la peinture aussi, puis les détails … nombreux !! de quoi se perdre et pourtant l’œil circule toujours dans le tableau, il y a une sorte de renvoi des gestes et des objets qui vous obligent à voyager dans cette scène quelque soit le plan que vous regardez. Il me semble que  tout est composé en triangle , les personnages, les gestes, les objets …

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