J’ai envie de vous présenter de temps en temps une peinture, un dessin, une sculpture … une oeuvre qui a attiré mon regard, fait naitre une émotion ou un questionnement. Ce ne sera pas spécialement une œuvre connue, ni un cours d’histoire de l’art, car vous trouverez tout cela sur internet ou dans les livres. Je vous la présente juste à ma façon, avec mes réflexions (ou pas)  comme un coup d’oeil rapide.

Le prêteur et sa femme de Quentin Metsys – 1514

Pourquoi cette peinture?

A chaque séance de copie au Louvre, je passe devant cette peinture et chaque fois mon regard s’arrête sur elle, parfois quelques secondes, parfois je prends plus de  temps. Au début, ce sont les deux personnages qui vous invitent, la qualité de la peinture aussi, puis les détails … nombreux !! de quoi se perdre et pourtant l’œil circule toujours dans le tableau, il y a une sorte de renvoi des gestes et des objets qui vous obligent à voyager dans cette scène quelque soit le plan que vous regardez. Il me semble que  tout est composé en triangle , les personnages, les gestes, les objets …

A l’arrière plan, une nature morte magnifiquement peinte d’objets très symboliques (voir explication sur WIKIPEDIA) vous emmène vers une scène extérieure : dans la cour, où 2 personnages discutent, puis le regard poursuit son cheminement vers  le miroir et apparait un personnage, qui doit être le client, le bras posé sur le rebord de la fenêtre où l’on découvre  la ville avec le beffroi .

Si l’on suit ensuite les regards du couple, on arrive sur le premier plan de la scène avec les bijoux et des pièces de monnaie … bref, l’oeil est à chaque fois emmené pour découvrir chaque détail . Il en va de même avec les mains des personnages aussi bien chez l’homme que chez la femme. Entrez et regardez …

 

Cela montre combien il est important de bien composer son dessin ou sa peinture, aucun objet ne doit être posé au hasard, tout est question de lecture. Il faut écrire une histoire, inviter à entrer dans le tableau et  faire voyager le visiteur.

Une chose m’étonne tout de même dans ce tableau :  l’éclairage. Cette ombre marquée sur le visage de l’homme , n’existe pas sur le visage de la femme. Et même si certains historiens ont donné des explications sur le coté spirituel de la chose, je ne peux m’empêcher de voir cela comme une étrangeté dans la scène , la lumière plus forte sur le voile et le visage me perturbe un peu.

 

Si vous voulez poursuivre voici quelques liens :


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