George Auriol, de son vrai nom Jean Georges Huyot était un artiste complet : peintre, graphiste et typographe, ainsi qu’humoriste, chansonnier et poète.
Il faisait partie du groupe des artistes qui avaient une grande place dans la vie montmartroise des années 1880-1900. Il était même secrétaire de rédaction du Chat noir. C’est son travail de graphiste et de typo que je vous présente ici.
Le Graphiste
Passionné par la flore et la faune, George Auriol puisa dans ces deux thèmes l’essentiel de son inspiration de décorateur de livres et de dessinateur d’affiches. Mais parmi les nombreuses estampes que l’on trouve sur Gallica ce sont ces portraits qui ont retenu mon attention.
Portraits
Buste de jeune femme de George Auriol
Je veux de la poudre et des balles , estampe de George
Auriol
Selim, enfant de Damas, estampe de George Auriol
Je suis celle qui ne veut pas dire son nom, estampe de George Auriol
Les soeurs jumelles : estampe de George Auriol
Livres, decors,
La décoration et les industries d'art à l'exposition universelle de 1900 - George Auriol]
Figure centrale de la couverture de "Celle que nous aimons" G. Auriol
Planches botaniques
Pivoines, dessin de George Auriol
Grand hortensia bleu de Bretagne, dessin de George Auriol
Chrysanthèmes violets, dessin de George Auriol
Le typographe
En 1902, G. Auriol créa des polices de caractères proche de la calligraphie pour le fondeur Georges Peignot.
La lettre gravée doit garder le souvenir du travail à la main, de la main qui l’a tracée et de celle qui l’a reproduite sur le métal.
Hector Guimard s’inspira du style pour le lettrage des stations de métro : Auriol Champlevé (1904) ), Française légère (1902), Clair de Lune (1904-1911) et Robur (1904-1911), toutes éditées par la Fonderie Gustave Peignot & Fils. Ils sont très reconnaissables avec leur parti pris curieux : l’apex (empattement supérieur d’une lettre ou l’élément prolongeant une lettre à son sommet) est toujours à gauche, l’empattement toujours à droite.
L'Auriol
L’Auriol et son italique connurent un énorme succès auquel contribuèrent largement la revue Les Arts et la vie et, en bibliophilie.
Aujourd’hui la version numérique de cette police est un peu différente, et réserve quelques surprises d’après le site l’outil typographique :
La version numérique (Adobe) de la police est calquée sur un grand corps (vraisemblablement le corps 48, destiné à l’annonce et à la titraille…), et ne respecte ni le dessin, ni la métrique des corps 10 et 12 de la police d’origine. En somme, j’ai travaillé, bien obligé mais sans le savoir, non pas avec un supposé « Auriol labeur », mais avec un bien réel « Auriol titrage »
Police Auriol - Wikipedia
Police Auriol italique - Wikipedia
Le Louvre, la peinture, couverture de livre - 1904
Quoi de plus de plus instructif que de voir un maitre au travail? C’est ce que Henri Guérard, maitre graveur en son temps, nous a offert avec l’autoportrait que l’on peut voir ici. La famille Lire la suite…
Au 1er janvier de chaque année, certaines œuvres tombent dans le domaine public et sont ainsi libres de droits, c’est le cas des gravures présentées ici, libérée au 1er janvier 2024. Raoul Dufy, graveur Le travail Lire la suite…
Une publication vient d’être publiée aux Éditions Musée du Louvre sur les œuvres d’Antoon Van Dyck. La particularité de cette publication est, d’être accessible en ligne ainsi qu’en format e-book ou pdf téléchargeable gratuitement en Lire la suite…
0 commentaire