Il est facile de trouver des illustrations de Paris dans Gallica et ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je fais un post sur des anciens dessins de notre capitale comme ceux loufoques de Robida ou ceux pour inventorier le patrimoine architectural de Chauvet pour ne citer qu’eux. La différence ici est, que les endroits ont été croqués comme un témoignage du passé.
En suivant Georges Cain
Georges Cain, alors conservateur au Musée Carnavalet, nous emmène dans un Paris plus modeste qui tend à disparaître et qu’il raconte dans son livre sous le titre Croquis du vieux Paris. Il demandera à Tony Beltrand d’illustrer son texte pour laisser une trace, à l’instar des documents que conserve le musée de la Ville, d’un Paris qui change de visage.
Dans le même esprit, je suis partie flâner sur leurs pas pour retrouver ces endroits si importants à leurs yeux qu’ils aient voulu en garder l’esprit. Certains quartiers n’existent plus aujourd’hui, d’autres sont devenus très chics, les voies d’accès se sont élargies rendant l’ambiance certainement moins graphique, mais certaines traces sont toujours là, comme ici sur l’ile St Louis, l’Hotel Lambert.
J’ai donc repris les lieux dans un style très proche, d’abord par un croquis à l’encre puis retravaillé à la tablette numérique.
123 années séparent nos dessins.
Hotel Lambert
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- Croquis de Tony Beltrand datant de 1900- Hotel Lambert sur l’ile Saint-Louis
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- Croquis de l’endroit en 2023 – ©I.Frances
L’histoire de cet Hotel est pleine de rebondissements :
« Rue St Louis, c’est l’admirable Hôtel Lambert, ce chef d’œuvre de l’architecte Le Vau, que perdit au jeu, en une nuit, Mr Dupin de Chenonceaux, cet élève ingrat de J. J. Rousseau. Le Brun y peignit la galerie des Fêtes et Le Sueur le salon des Muses…
Puis vinrent les mauvais jours …
…Enfin, la déchéance suprême, l’Hôtel fut occupé par des fournisseurs de lits militaires. Les fines sculptures, les peintures somptueuses, les arabesques dorées disparurent sous une épaisse poussière blanchâtre provenant des cardes de laine… » lire la suite sur Gallica p 21 et suivantes.
L’histoire de ce patrimoine continuera à étonner durant le siècle qui nous sépare de ces mots. Aujourd’hui l’immeuble appartient à un milliardaire français qui souhaite en faire une fondation culturelle. Voici l’immeuble tel qu’on peut le voir actuellement:
Je vous retrouve prochainement en dessin, pour un autre lieu de parisien.
Et pour terminer, je citerai la phrase de V. Sardou qui a préfacé le livre :
« La conclusion est que je regrette l’ancien Paris, mais que j’aime beaucoup le nouveau. »
2 commentaires
Sur les traces du vieux Paris-2 - DESSIN OU PEINTURE · 2 août 2023 à 18 h 38 min
[…] quitte l’île Saint-Louis avec la seule vue du vieux Paris que je ferai. Sur l’ile de la Cité, Notre-Dame est recouverte d’échafaudages et il […]
Sur les traces du vieux Paris-3 - DESSIN OU PEINTURE · 3 août 2023 à 19 h 20 min
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