« La plupart courent à la soupe. C’est de tous les étages une dégringolade turbulente, la descente affamée des appétits. La rue grouille d’une foule soudaine, emplie à larges flots. Ouvriers et ouvrières, employés et commis de toutes les conditions, quelques minutes confondus, pressent le pas vers la becquée.
La « petite marchande » est particulière aux quartiers du centre. Dans d’étroits boyaux sombres, en empiétement sur une boutique, qui allège son loyer par cette sous-location, échoppe plus que débit, une maritorne puissante a installé fourneau et lèche-frite. Elle y surveille son pot-au-feu, en épluchant des pommes de terre qui chanteront dans la graisse bouillante, sur le coup de midi.
Une seule dépense est impérieuse, exigée, même en chômage, celle du « petit noir ».
Il se consomme au bar; comptoir arrondi dans la partie qui donne sur la rue; au centre se hâtent les serviteurs. Pour décor : une machine en cuivre rutilante qui tient de l’alambic et du percolateur. C’est dans cet appareil que s’accomplit le mystère de l’eau chaude transformée en
moka. »
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Paris au hazard - DESSIN OU PEINTURE · 25 septembre 2019 à 7 h 00 min
[…] aux pommes, la Cathédrale de Rouen, et une vue de Westminster. Le travail d’illustration (déjà évoqué ici) et plus particulièrement l‘écriture de l’artiste est devenue en même temps […]