Henri Rivière, auteur des estampes ci-dessous, est reconnu comme un xylographe expert pour la complexité de ses gravures sur bois. Mais dans cette série iconographique, il ne sera pas question de gravures sur bois mais de lithographies* et de son style très influencé par le japonisme.
Les 36 vues de la Tour Eiffel
Le titre à lui seul nous emmène sur les traces d’Hokusai. En plus de vous présenter quelques exemples en image, je me permets de citer Arsène Alexandre qui a préfacé l’ouvrage et dont les remarques sont cocasses 100 ans plus tard (particulièrement la dernière). Vous pourrez aussi, en allant feuilleter le livre sur Gallica, remarquer la typographie de George Auriol et vous amuser à trouver la Tour ou à retrouver les endroits.
« Certes, il (Henri Rivière) eut préféré avoir à l’horizon de ses promenades le Mont Fuji-Yama, à la forme si merveilleuse… mais on a le Fuji-Yama qu’on peut. Il est sage de se contenter de celui-ci lorsqu’on ne peut avoir l’autre, et il est beau d’en tirer le spectacle que vous allez voir. » Arsene Alexandre
« Ici , il s’agit de dire l’effarante beauté de Paris, de la redire sous toutes ces formes et par toutes les couleurs aux ingrats et insouciants parisiens qui l’oublient sans cesse. De faire de cet album un mémento de cette beauté pour les gens d’à présent et un testimonial pour ceux qui viendront après nous. » Arsene Alexandre
* pour une lithographie, l’artiste peint à l’encre grasse sur une pierre pour chaque passage de couleur. Il confie les matrices à un imprimeur pour le tirage.
Dans le cas de cette édition, le tirage s’est fait à 500 exemplaires et les pierres ont ensuite été détruites.
1 commentaire
karine · 17 janvier 2022 à 19 h 47 min
Très beau…